Cela fait bien longtemps que je n’ai pas souillé ces pages de mes mots, aussi impurs soient-ils. Pouvez-vous croire que cela me manquait particulièrement ? L’écriture est un exutoire qui procure chez moi plus de plaisir encore que d’être lu. Mais si ces dernier temps je n’ai pu m’adonner au plaisir de l’écriture, c’est que mes préoccupations se sont recentrée sur une tout autre thématique que la thématique geek habituellement abordée en ce lieu : la vie étudiante.
J’ai eu l’occasion au cours des 6 dernières années de faire de l’associatif principalement centré sur l’évènementiel, avant de découvrir, il y a presque un an, une toute autre forme d’associatif totalement différente, bien que tout aussi importante et dynamique (si ce n’est plus) : la représentation étudiante au sein de l’enseignement supérieur.
Les valeurs que nous défendons au sein des associations étudiantes dont je fais partie, sont basées sur trois critères somme toute audacieux, sans pour autant relever de la chimère : nous faisons la promotion d’associations apolitiques, asyndcalistes et aconfessionnelles au sein d’un modèle ascendant qui prône la subsidiarité, l’indépendance et le pluralisme. Armé de ces valeurs et de nos convictions, la représentation étudiante a pour rôle de défendre au mieux les intérêts des élèves ingénieurs sur de nombreuses questions ayant principalement trait à la formation ou à la vie étudiante.
La richesse d’un tel modèle provient de la spécificité et de l’interaction entre les différentes strates auxquels auxquels il est appliqué : au sein des écoles via le Bureau Des Élèves (BDE), au sein de la localité, au sein des établissement fédérateurs ainsi que du Bureau Régional des Élèves Ingénieurs (BREI) et au niveau national à l’aide du Bureau National des Élèves Ingénieurs (BNEI).
La promiscuité entre les différents niveaux d’application du modèle associatif ingénieur est renforcée le principe de subsidiarité, indispensable au concept de modèle ascendant. Chaque décision est d’abord prise au niveau local avant d’être portée et soutenue par les acteurs du niveau national, ce qui résulte en une grande cohérence et une unité nationale autour des thématiques défendues.
Ces fonctions associatives, que j’ai choisi d’exercer au sein de 3 des 5 principaux niveaux de représentation étudiante en place sur le site Bordelais et national, sont de plus très enrichissantes en de nombreux points, qu’il s’agisse de comprendre le fonctionnement de l’enseignement supérieur, ou bien des rencontres effectuées au sein des différentes missions et formations, parfois au sein de ministères ou d’écoles d’ingénieurs situées partout en France. La force de ces rencontres est faite d’une forte mutualisation des expériences et de nombreux échanges, permettant de faire face à des situations parfois délicates dans lesquelles nous nous retrouvons au premier abords en situation de faiblesse.
La participations à des projets transversaux entre la filière ingénieur et les filières universitaires est également très formatrice de par les divergences fonctionnelles des deux types d’institutions. Les missions de la représentation étudiante va de la simple intervention en conseil afin de modifier un règlement ou de voter un budget, à l’élaboration de statuts d’un grand établissement dont les prérogatives correspondent aux besoins étudiants, en passant par des interventions en conseils consultatifs du ministère, se positionnant sur les questions de formations ou de recherche.
Le défense de la vie étudiante à court, moyen et long terme est une chose complexe qui n’est permise que part la complexité et la complémentarité d’un système démocratique et rodé. Les aspects politiques et stratégiques des différents acteurs de l’enseignement supérieur ne sont jamais loin, ce qui rend d’autant plus complexe la communication et l’agissement des représentants étudiants, dont le principal intérêt surgit dans l’expérience acquise à travers le caractère très formateur des diverses missions qu’ils ont à exercer.