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Tribulations d'un geek...

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3 février 2014

Un peu de lecture : le rapport du CES 2014 est de sortie !

Si vous êtes ici, c'est que vous êtes probablement un peu geek sur les bords. Dans ce cas vous êtes probablement déjà tombé un jour sur le génialissime rapport annuel du CES d'Olivier Ezratty. Ce rapport couvre de long en large le légendaire salon de Las Vegas et est très instructif.

On voit ainsi, à travers ce livre blanc, se dessiner les évolutions macroscopiques des différents marchés, de l'internet des objets à la télévision, mais également les tentatives de différenciations et les stratégies des différents acteurs d'un même marché avec une couverture détaillée des technologies présentées. Et là où ce rapport se démarque des autres conte-rendus que l'on peut trouver ailleurs, c'est qu'au delà de son exhaustivité, Olivier décrypte également certaines pratiques marketing (parfois bien maladroites) et nous accompagne à travers l'exploration des roadmaps des fabricants de semi-conducteurs.

Bref, comme chaque année depuis 2006, c'est un must-read que je vous encourage vivement à parcourir. Vous pouvez trouver ce rapport, ainsi que les précédentes éditions, sur son blog. Bravo à Olivier pour le boulot réalisé et merci de nous en faire bénéficier chaque année !

27 juillet 2011

Windows supporte enfin le RAW !

Voila une nouvelle qui va réjouir les amateurs de photos : Microsoft a développé un codec permettant la lecture native du format RAW par sa visionneuse d’images ainsi que l’explorateur sur les systèmes Windows 7 et Vista.

Pour ceux qui ne sont pas photographes pour deux sous ou qui n’ont jamais entendu parlé de ce fameux format RAW, il s’agit d’un format de fichier pour les images numériques, tout comme le JPG ou le PNG par exemple. Mais au contraire de ces derniers, il conserve les données directement en sortie de capteur sans aucune compression ou perte d’informations.

En gros, c’est un peu l’équivalent d’un négatif pour la photographie argentique. Parmi ses avantages : une meilleur qualité d’image et un plus grand nombres de paramètres enregistrés, ce qui permet de modifier plus facilement l’image (par exemple, il est possible de corriger la balance des blancs directement sur le fichier RAW comme on le ferait avant la prise de vue).

L’inconvénient de ce format, c’est qu’il n’est pas unique. En effet, il s’agit d’un format propriétaire et donc chaque marque a son propre format, avec son extension qui va bien. En conséquence, cela signifie qu’il faut implémenter un traitement différent des données par constructeur, ce qui explique que le support de ce genre de fichier dans un OS n’aille pas forcément de soi.

Sans données constructeur, la gestion de ses fichiers n’est pas possible à implémenter. C’est dans ces cas là qu’on est content d’avoir affaire à des formats ouverts et standardisés pour la plupart des usages actuels. Jusqu’à présent, il fallait donc user de logiciels spécifiques pour pouvoir lire et manipuler ce genre de fichiers sous Windows.

Bref, si vous voulez savoir si votre appareil photo est supporté et si vous voulez télécharger le codec en question, ça se passer sur le Microsoft Download Center. ;-)

Source : SlashGear

10 juin 2010

Pensées à propos d'Apple

S’il est une marque technologeek qui ne fait pas s’émoustiller que les geeks mais bien la ménagère lambda, c’est Apple. La marque à la pomme d’argent qui vend de l’électronique en guise de rêve se démocratise de plus en plus à travers ces dernières années. L’iPod, l’iPhone, l’iSlate… heu, pardon, l’iPad, voilà tout autant d’outils qui ont su conquérir le grand public et redorer l’image de la marque. Cependant, le virage stratégique de l’entreprise a été amorcé et l’on sent le vent tourner.

Apple

Le plus grand atout d’Apple : son inventivité. La souris traditionnelle ou encore l’iPhone sont deux grands exemples qui montrent à quel point Apple sait être innovant et peut révolutionner une industrie en y ajoutant sa touche en terme d’interface et d’ergonomie. Cet esprit créatif, allié à un perpétuel désir d’esthétisme a longtemps donné à Apple une image d’acteur de l’industrie de luxe, ce qui lui a permis l’augmentation tarifaire de ses produits afin de continuer à vivre correctement malgré des ventes limitées.

Aujourd’hui, Apple a connu un énorme succès avec l’iPhone et est maintenant connu de toutes les ménagères. La cible n’est plus la populace des geeks, des personnes les plus exigeantes ou aux besoins spécifiques, prêtes à mettre le prix dans du matériel de qualité qui réponde à leurs besoins, mais bien monsieur et madame Toutlemonde. Pourtant, la politique de prix d’Apple n’évolue guère, avec des prix toujours au dessus de la moyenne du marché et une marge plus que raisonnable pour l’entreprise.

Ce qui évolue désormais, c’est la politique d’ouverture de l’entreprise. Steve Jobs l’a bien compris, pour conquérir le marché de la ménagère, il faut du beau, du simple et de l’efficace. Et aux yeux du dirigeant de la marque à la pomme, ceci est synonyme de fermeture. On n’ajoute que les réponses aux besoins exprimés dans l’instant en fermant tout accès aux développeurs tiers pour qu’ils ne viennent pas combler les besoins futurs des utilisateurs d’une manière qui ne serait pas approuvée par Apple. Garder le contrôle à tout prix, voilà le nouveau moto de la marque qui contrôle jusqu’aux applications qui sont soumises sur l’iTunes store.

L’iTunes Store est une autre des grandes vitrines mettant en exergue les revirements de politiques de la société qui s’axe désormais sur la vente de contenu. Des films, des MP3 et même, avec l’arrivée de l’iPad, des revues numériques enrichies. Tout contenu qui transite par une machine Apple doit être monétisé pour en tirer un maximum de bénéfices.

Seul problème, à force de vouloir trop simplifier, cela ne nuirait-il pas à l’inventivité d’Apple ? L’iPhone en est un bel exemple. Trop restrictif (bien qu’étant initialement une révolution ergonomique), il a fallu attendre les versions successives (espacées d’un an minimum entre chaque) pour le voir se doter de fonctionnalités basiques telles le copier coller ou encore la capture de vidéos. L’utilisateur est pris aux piège et vit au dépends du bon vouloir d’Apple concernant l’implémentation de telle ou telle technologie : certains en font d’ailleurs déjà les frais concernant la politique de Jobs envers la technologie Flash.

Un petit tour du coté de l’annonce de l’iPhone 4 nous révèle l’absence de tout "Wow effect" auquel Apple nous avait jadis habitué. Le "One more thing" perd de son attrait lorsqu’Apple annonce vouloir ressusciter la visio qui a été déclaré morte depuis un bon moment par tous les experts des usages mobiles. L’iPad est, pour avoir joué avec, une belle machine certes impressionnante au premier abord, mais qui manque clairement d’ouverture pour combler des lacunes qui permettrait de lui trouver un usage quotidien et durable au sein d’un foyer moyen.

L’égérie des geeks est-elle encore vivante ? Cette marque qui les aura fait rêvé et vibré les regarde-t-elle encore et les reconnait-elle comme ses premiers clients ou les ignore-t-elle désormais définitivement ? Il semblerait que le manque d’ouverture d’Apple marque le point d’orgue des dissensions entre sa clientèle geek et elle même, la coupant désormais d’une bonne part d’inventivité que cette première aurait pu lui insuffler. Mais que Steve se rassure, il aura toujours derrière lui quelques aficionados de la première heure qui sont peut regardants sur les concepts d’ouverture et de bidouillabilité. ;-)

2 août 2009

La fibre, c'est bon pour le transit... des informations !

La fibre c’est bon, mangez-en ! C’est le refrain qui est scandé par maître ès très haut débit, j’ai nommé Jean Michel Billaut, et ce depuis des années. Si l’arrivée du haut débit dans notre pays via l’élargissement de la couverture ADSL a peu à peu révolutionné les usages, nous ne pouvons imaginer à quel point le très haut débit pourrait changer le paysage (high-)tech.

Fibre Optique

Révolutionnons les usages à l’aide de la fibre : imaginez un débit symétrique de 100Mb/s voire 1Gb/s. Que faire de tout cela ? Les usages pourraient être nombreux, de la domotique à l’intégration permanente de la réalité augmentée dans notre environnement, avec le tout-connecté. Bref, des perspectives nouvelles.

Vous pensez déjà vivre dans un monde hypra-connecté ? Vous vous trompez. Si nombre de nos objets sont à l’heure actuel des objets communicants, il reste beaucoup à faire pour rendre intelligent l’intégralité de votre foyer : du frigo en passant par la TV voire la cafetière, tous les périphériques gagneraient à être raccordés au réseau.

Pour quels usages ? De la simple programmation de vos appareils à la création de services interactifs de haute qualité, nombreux sont les usages possibles : la télévision pourrait enfin être désynchronisée et à la demande tout en gardant une qualité HD, la production et diffusion de contenus amateurs pourrait devenir réellement qualitative et instantanée, j’en passe et des meilleures.

Mais au delà du simple foyer, le fibrage des entreprises et des institutions pourrait être réellement bénéfique : sauvegarde des données en temps réel, assistance à distance en qualité HD, simplification des démarches administratives et de la signature numérique par envoi parallèle de données biométriques, etc. Je vous fait grâce du paragraphe sur les hôpitaux 2.0 déjà détaillé sur le blog de Jean Michel, mais des progrès énormes sont à faire dans ce milieu grâce à l’implantation de telles technologies.[1]

Aujourd’hui, le Japon se targue déjà d’une couverture de 20% de sa population par la fibre et les Etats Unis ont entamé un grand programme de développement de la fibre sur l’ensemble de leur territoire. Et la France dans tout ça ? A la traîne. J’allais dire "comme d’habitude", mais nous pouvons nous targuer de l’excellence de l’offre haut débit française, tant au niveau qualitatif que tarifaire sur l’ensemble de notre territoire.

Cependant, il faudrait considérer le fait que le développement de la fibre va devenir de plus en plus urgent si nous voulons rester compétitifs et innovants dans nombre de domaines. Alors même si aujourd’hui nombre de personnes ne comprennent pas l’intérêt à court terme de la mise en place d’une telle couverture, il est bien réel.

Campagnard de naissance, ma petite commune a été l’une des premières à être raccordée à l’ADSL dans les alentours, quelques années après la couverture totale des grandes villes. Le dégroupage total vient seulement d’arriver le mois dernier apportant son petit lot de nouveautés comme, tenez-vous bien, la TV par ADSL. Oui, certains n’en bénéficient pas encore. Et je ne suis pas à plaindre car certaines communes ont seulement été raccordées au réseau ADSL il y a deux ou trois ans.

Le développement d’un tel réseau est certes onéreux, mais il est surtout très lent. C’est pour ça que pour espérer qu’une bonne proportion de notre territoire soit couvert à temps, il faut s’y mettre dès à présent. Dans ce sens, je soutiens l’avis de Jean Michel : utilisons un emprunt d’Etat pour la mise ne place de la fibre sur le sol français et ce, dès à présent. Ca urge ! ;-)

Notes

[1] Je connais relativement bien ce milieu pour y avoir travaillé deux années de suite dans de nombreux services différents, de la chirurgie à la radiologie.

29 mai 2009

Moblin : Quand Intel construit OS Open Source pour Netbooks

Cet article est un article sponsorisé néanmoins rédigé avec les mêmes éxigences éditoriales qu’à l’accoutumée pour un projet des plus intéressants.

Le marché des Netbooks est un marché fleurissant qui attire bon nombre d’entreprises qui souhaitent prendre leur part du gateau. C’est ainsi que peu à peu ont voit pointer nombre de solutions logicieles destinées à s’adapter aux faibles capacités de ces machines désormais populaires. Et parmi elles, Intel a décidé d’investir le marché avec une solutions nommée Moblin, un système d’exploitation dédié aux netbooks qui a la principale caractéristique d’être Open Source.

Intel

Le projet n’est pas tout neuf : il fut lancé à l’origine en 2007, mais vient de prendre depuis peu un nouveau tournant avec l’apparition d’une nouvelle version beaucoup plus concluante que les précédentes. A terme, son but est de dominer une place de marché qui est celle des Netbooks mais également de tous les appareils qui peuvent se connecter à Internet.

Soutenu par la Linux Foundation, l’aspect Open Source du projet lui confère une dynamique réelle, avec l’organisation peu à peu d’une communauté de développeurs qui participent à son évolution. Cet OS est principalement basé sur la technologie Gnome Mobile et intègre nombre de fonctionnalités sociales tels la mise à jour de status ou l’échange simplifié avec des contacts, ainsi que les fonctionnalités internet et multimédia de base. Vous pouvez d’ailleurs regarder la vidéo de présentation pour vous faire une petite idée du projet.

Accueil Moblin

J’ai toujours pensé que les solutions légères basées sur une architecture Linux seraient les plus appropriées pour fonctionner sur des plateformes mobiles telles que les netbooks ou les GSM. Cette initiative semble intéressante par les innovations faites en matière d’ergonomie : on obtient ainsi un outil abouti, simple, efficace et qui plus est évolutif par son caractère Open Source. Mais Moblin a un concurrent à surveiller de près, JoliCloud dont l’inititateur n’est autre que Tariq Krim, fondateur de Netvibes.

A propos de l’évolution des solutions dédiées aux netbooks, je vous incite à lire le très bon article de Fred Cavazza qui examine le marché et qui compare les solutions actuellement disponibles. Je vous invite également à faire un tour sur Moblinzone et pourquoi pas à vous joindre à la communauté croissante agissant dans un secteur en plein essort. Le futur du Web est assurément nomade et les netbooks ont probablement un rôle important à y jouer. ;-)

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