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Tribulations d'un geek...

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Mesdames et messieurs, vous pouvez détâcher vos ceintures

Ce site a traversé momentanément une zone de perturbations. Nous avons frôlé la catastrophe mais le pire a été évité. Désolé pour le dérangement dans vos agrégateurs et pour les pages blanches. Une petite mise à jour logicielle a suffi à tout remettre en ordre. Veuillez m’excuser pour la gène occasionnée.

Votre commandant de bord.

La révolution photographique est en marche...

Depuis 1839, la photographie fait son bout de chemin, du daguerréotype au numérique, de la photo en noir et blanc à la photo en couleurs, elle permet chaque fois de figer un instant. Malgré les évolutions technologiques, le procédé est toujours resté plus ou moins le même en projetant l’image d’un monde en 3 dimensions sur un support en 2D. Mais contre toute attente, la nature de la photographie est peut être sur le point de changer…

En effet, un concept vieux de quelques centaines d’années et remis au goût du jour vient désormais changer la donne : le concept de champ lumineux ("light field" en anglais). Ce champ permet, en grossissant les traits, de définir la dynamique de la lumière sur une scène donnée, c’est à dire comment cette dernière se propage (absorptions, réflexions, etc). Les images ainsi capturées ne se contentent plus de caractériser un unique plan, mais les données enrichies qu’elles contiennent permettent d’effectuer des manipulations un peu plus complexes.

Plus besoin de faire le focus en prenant une photo ! Il suffit d’appuyer sur le déclencheur et le champ lumineux est instantanément capturé. L’analyse et le traitement de ce champ permettant de restituer la photo finale permet ensuite de régler le focus a posteriori comme on le désire… Terminés également les problèmes d’exposition, les difficultés de capture liées aux basses luminosités, etc. Il est même possible, et c’est d’ailleurs ça le plus bluffant, de modifier la perspective ou encore d’effectuer des légères modifications 3D de la scène ! Bref, vos photos ne seront plus jamais ratées (à part si vous cadrez comme un pied, mais là, la science ne peut plus rien pour vous… ;) )…

La miniaturisation de cette nouvelle génération de capteurs permet désormais d’envisager des applications grand public de cette technologie. C’est ainsi que l’un des doctorants de l’université de Standford a eu l’idée de créer Lytro, la première société à commercialiser d’ici peu des appareils photo d’un nouveau genre. La société a déjà levé 50 millions de dollars lors de son premier tour de table, ce qui prouve que de nombreux espoirs se fondent sur cette technologie

Il est à parier que les premiers modèles de ce genre d’appareils se vendront à prix d’or, mais si la mayonnaise prend, il est possible de voir émerger dans les prochaines années une nouvelle tendance technologique qui pourrait bel et bien révolutionner la photographie. Soyons rassurés, ce n’est pas encore demain la veille que les clichés de Mme Michu seront élevés au rang de ceux de Willy Ronis. Cependant, c’est une affaire à suivre, et de très près…

Pour en savoir plus :

La vérité du photographe

Le ponton de papi

La vision est l’un des cinq sens qui nous ont été donnés dès notre naissance. Malheureusement, l’usage quotidien de ce sens nous éloigne peu à peu d’un émerveillement permanent face aux choses qui se produisent devant nous. La photographie est l’art de la mise en perspective du quotidien : mettre en exergue et sublimer des instants qui, sans y porter une quelconque attention, pourraient paraître banals. L’exercice est certes difficile, mais lorsqu’il est réussi, l’émotion transparaît et le regard diverge de son indifférence initiale pour s’écarquiller et réveiller en nous la conscience d’une beauté immanente.

Prendre goût à la photographie, c’est devenir un junkie, un marginal drogué de la composition, à la recherche du cliché parfait, de l’instant insaisissable. On finit par s’en vouloir de ne pas avoir son appareil sur soi au bon moment, on finit par composer à l’oeil nu au détour de chaque rue, de dévisager chaque scène du quotidien. On devient un peu voyeur, spectateur du monde qui nous entoure par le prisme de l’objectif méticuleusement choisi en fonction des situations. L’oeil est neuf, curieux et le regard amusé : on prend goût à redécouvrir la vie sous un autre angle.

Muzik'O Rama 2011 : W.A.T.

La composition est la manière pour le photographe d’apporter de la subjectivité dans une scène où il se pose en tant qu’observateur. L’angle de vue, le cadrage, l’ouverture, l’exposition, autant de paramètres qui vont permettre au manipulateur d’images de faire transparaître la vérité telle qu’il la perçoit, telle qu’il veut la transmettre. Une fois figée, il s’approprie ce morceau de vie qui devient alors sa vérité, prête à être déshabillée par le regard des autres.

A ce jeu deux issues sont possibles : soit on a du talent et l’on gagne souvent, soit on prétend en avoir et l’on gagne rarement. A l’ère du numérique, la frénésie du déclencheur est reine et peut permettre de compenser quelque peu ce manque de talent. On shoote encore et encore, les clichés s’amoncèlent sur les disques durs et parfois une photographie se démarque et sort un peu du lot. Une seule élue parmi des centaines d’autres vouées à l’oubli. La rareté de ces clichés réussis s’explique facilement :

La composition doit être l’une de nos préoccupations constantes, mais au moment de photographier, elle ne peut être qu’intuitive, car nous sommes aux prises avec des instants fugitifs où les rapports sont mouvants.

Ainsi Henri Cartier-Bresson nous explique-t-il, au détour de cette citation, que le photographe est toujours confronté à un dilemme entre instantanéité et composition. C’est ce même dilemme qui donne d’ailleurs très probablement à cet art ses lettres de noblesses et qui fait naître des vocations…

Retour aux fondamentaux

Muzik'O Rama 2011 : W.A.T.

Petit moment de recentrage sur soi. Le calme avant la tempête, avant de se laisser aller, avant de donner le meilleur de soi. Un bref bilan avant d’aller de l’avant et recorriger la trajectoire. Atteindre son but, atteindre ses but voilà la seule et unique motivation qui vaille.

Prochaine étape, la Suède. 3 mois d’immersion en Scandinavie et l’occasion de découvrir une nouvelle culture, de nouveaux horizons. L’occasion également de réanimer ce blog un peu mort avec des photos et des récits de cette aventure.

Retour à l’émerveillement permanent. Le plus dur étant de réveiller et de dérouiller le semblant de plume qui sommeille en moi depuis un temps certain. Retrouver l’inspiration, l’écriture instantanée, non commanditée. Le sentiment de liberté de commencer un écrit sans savoir comment celui-ci va se terminer, laisser divaguer l’esprit vagabond sur les terres fertiles de l’imagination.

En attendant le grand départ, je mets de l’ordre dans mes affaires, je classe certains dossiers, je dépoussière ce blog et je vous dis à très bientôt ! ;-)

La force de la représentation étudiante dans le système ingénieur

Cela fait bien longtemps que je n’ai pas souillé ces pages de mes mots, aussi impurs soient-ils. Pouvez-vous croire que cela me manquait particulièrement ? L’écriture est un exutoire qui procure chez moi plus de plaisir encore que d’être lu. Mais si ces dernier temps je n’ai pu m’adonner au plaisir de l’écriture, c’est que mes préoccupations se sont recentrée sur une tout autre thématique que la thématique geek habituellement abordée en ce lieu : la vie étudiante.

J’ai eu l’occasion au cours des 6 dernières années de faire de l’associatif principalement centré sur l’évènementiel, avant de découvrir, il y a presque un an, une toute autre forme d’associatif totalement différente, bien que tout aussi importante et dynamique (si ce n’est plus) : la représentation étudiante au sein de l’enseignement supérieur.

Les valeurs que nous défendons au sein des associations étudiantes dont je fais partie, sont basées sur trois critères somme toute audacieux, sans pour autant relever de la chimère : nous faisons la promotion d’associations apolitiques, asyndcalistes et aconfessionnelles au sein d’un modèle ascendant qui prône la subsidiarité, l’indépendance et le pluralisme. Armé de ces valeurs et de nos convictions, la représentation étudiante a pour rôle de défendre au mieux les intérêts des élèves ingénieurs sur de nombreuses questions ayant principalement trait à la formation ou à la vie étudiante.

La richesse d’un tel modèle provient de la spécificité et de l’interaction entre les différentes strates auxquels auxquels il est appliqué : au sein des écoles via le Bureau Des Élèves (BDE), au sein de la localité, au sein des établissement fédérateurs ainsi que du Bureau Régional des Élèves Ingénieurs (BREI) et au niveau national à l’aide du Bureau National des Élèves Ingénieurs (BNEI).

La promiscuité entre les différents niveaux d’application du modèle associatif ingénieur est renforcée le principe de subsidiarité, indispensable au concept de modèle ascendant. Chaque décision est d’abord prise au niveau local avant d’être portée et soutenue par les acteurs du niveau national, ce qui résulte en une grande cohérence et une unité nationale autour des thématiques défendues.

Ces fonctions associatives, que j’ai choisi d’exercer au sein de 3 des 5 principaux niveaux de représentation étudiante en place sur le site Bordelais et national, sont de plus très enrichissantes en de nombreux points, qu’il s’agisse de comprendre le fonctionnement de l’enseignement supérieur, ou bien des rencontres effectuées au sein des différentes missions et formations, parfois au sein de ministères ou d’écoles d’ingénieurs situées partout en France. La force de ces rencontres est faite d’une forte mutualisation des expériences et de nombreux échanges, permettant de faire face à des situations parfois délicates dans lesquelles nous nous retrouvons au premier abords en situation de faiblesse.

La participations à des projets transversaux entre la filière ingénieur et les filières universitaires est également très formatrice de par les divergences fonctionnelles des deux types d’institutions. Les missions de la représentation étudiante va de la simple intervention en conseil afin de modifier un règlement ou de voter un budget, à l’élaboration de statuts d’un grand établissement dont les prérogatives correspondent aux besoins étudiants, en passant par des interventions en conseils consultatifs du ministère, se positionnant sur les questions de formations ou de recherche.

Le défense de la vie étudiante à court, moyen et long terme est une chose complexe qui n’est permise que part la complexité et la complémentarité d’un système démocratique et rodé. Les aspects politiques et stratégiques des différents acteurs de l’enseignement supérieur ne sont jamais loin, ce qui rend d’autant plus complexe la communication et l’agissement des représentants étudiants, dont le principal intérêt surgit dans l’expérience acquise à travers le caractère très formateur des diverses missions qu’ils ont à exercer.

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