Qu'est-ce donc que ce titre aussi surprenant soit-il ? Pas grand chose à vrai dire. Car si la canicule peut expliquer en partie la nomination de la catégorie à laquelle appartient ce billet, elle n'y est pour rien, ou du moins pour pas grand chose en ce qui concerne le contenu un peu folichon et au dessus de tout bien fondé. Quoi que, en y réfléchissant bien...

Vous l'aurez remarqué, un titre bien singulier pour un blog dont les billets se font de plus en plus rares en ce début de juillet, ça peut sembler bizarre. En effet, ce n'est pas tant la paresse, que le manque d'inspiration ou même la chaleur qui en sont à l'origine, c'est un ensemble. Mais alors, pourquoi donc un titre aussi peu évocateur ? Tout simplement pour combler ce manque d'inspiration. Exprimer la plume qui sommeille en moi[1], à une heure aussi évocatrice d'un comportement de geekitude avancée[2], rien de tel pour sortir quelques lignes sans le moindre sens, mais qui peuvent se vanter de rompre la routine habituelle. Sachez juste qu'à l'heure où j'écris ces mots, je ne connais pas encore le contenu, la suite, ou même la chute de ce billet.

Certes, je n'aurais pas l'élocution de certains pour exprimer mes déboires, mes aventures et mésaventures, bien que certains se contentent des fois du strict nécessaire, mais j'essayerais de faire au mieux afin de combler vos attentes de lecteur perdu au fin fond de la blogosphère de bas étage sous ce soleil de plomb.

Profitons de cette transition pour évoquer ce soleil qui justement, même lorsqu'il décide enfin d'aller se coucher, continue à nous en faire voir de toutes les couleurs. Le jour, le taquin nous excède par sa chaleur étouffante qui n'appartient qu'à lui, à laquelle viennent s'ajouter les cinq ou dix degrés de l'ordinateur qui, ne l'oublions pas, reste par tous les temps et toutes les conditions l'outil essentiel du passionné, dans ses retranchements les plus linuxiens comme macquesques.

Cette chaleur même qui n'en fini pas de nous assoiffer, même lorsque, une fois la nuit tombée, les fenêtres sont ouvertes jusqu'à leur dernier vanteau, laissant ainsi passer le bruit assourdissant des tracteurs et des moissonneuses batteuses en pleine moisson jusqu'à des heures indues. Les bennes pleines à en faire souffrir les essieux font ainsi leur inlassable va-et-vient devant la fenêtre ouverte à toute sorte d'agressions extérieures.

Et oui, en plus de la chaleur, c'est aux moustiques assoiffés de venir faire leur repas en plein milieu du taudis du nerd, quand les taons sont rassasiés de leur festin journalier. Ajoutons à ce magnifique rendez-vous champêtre les papillons de nuit qui se baladent de part en part de l'écran cathodique qui leur sert de lanterne. Quand on a le malheur de vouloir les chasser, ils reviennent sans cesse jusqu'à venir à bout des nerfs les plus solides. Et quand enfin on ose craquer, le massacre sur l'écran laisse des traces sanglantes qui ne s'enlèveront que le lendemain matin, après une longue séance de grattage d'écran au résultat parfois mitigé.

Ce n'est que lorsqu'il va se coucher, entre 1 et 2 heures du matin, que le geek s'offre un réel repos qui sera, hélas, de bien courte durée, la lumière du soleil rentrant alors vers 6 heure du matin au travers de la fenêtre laissée ouverte dans le but de faire descendre le mercure de quelques (hélas) trop insignifiants degrés. Ces rayons réveillent ainsi notre homme qui n'a plus qu'à aller rabaisser le volet dans l'espoir de rendre au jour les quelques minutes ou heures qu'il lui a volé la veille. Il arrivera tant bien que mal à se rendormir jusqu'à ce que la faim le réveille, dévoilant ainsi au miroir les quelques piqûres de la veille qui seront à l'origine des démangeaisons de la journée qui commence, avant de revivre le soir même la même histoire, et cela pendant deux mois consécutifs si quelque orage ne vient pas interrompre pendant quelques temps ce cycle estival que l'on vivra encore pendant quelques années.

PS: toute ressemblance avec un fait réel est purement recherchée.

Notes

[1] Profondément c'est un fait, et je ne le nierai pas. ;)

[2] Comme, vous l'aurez d'ailleurs remarqué, la plupart de mes billets...