L'intérêt du microblogging comme outil de networking par l'exemple
Le microblogging est souvent considéré comme un nouveau truc à la mode, qui est généralement très inutile, addictif et parfois même, n'ayons pas peur des mots, chiant. C'est un peu avec cet état d'esprit que j'ai commencé à me lancer sur Twitter, dans l'unique but de tester cette fameuse application dont tout le monde parlait. Etant un total inconnu dans la blogosphère qui fait mon quotidien, j'ai commencé à me dire qu'ajouter à ma liste de lectures des gens intéressant pouvait être un bon début. Non pas que les autres soient moins intéressants, mais les Ouriel Ohayon, les Loïc Le Meur et autres Jeff Clavier sont extrêmement médiatisés et ont des choses à raconter. Soit, voyons ce qu'ils ont à dire.
Puis il y a ces gens, tout aussi voire plus intéressants que ceux précédemment cités, qui ont un blog qu'on découvre par hasard sur lequel on voit un widget Twitter et qu'on finit par ajouter histoire de voir de quoi il en retourne. Et par le plus grand des hasards, eux se mettent à vous ajouter également en tant qu'amis. Puis suivent d'autres francophones que je ne connaissais alors que de nom ou de pseudo dans certains cas. Le contact est bref mais chaleureux et l'on se surprend à ne plus rester dans le principe du monologue avec lequel on a démarré puisque désormais, vous êtes lu.
Non pas que je veuille vous raconter ma vie trépidante, mais ces évènements ont marqué un changement d'appréciation de cet outil. Le contact s'installe avec des gens que je ne connais pas, qui ne lisent pas spécialement mon blog, mais qui sont rentrés en contact avec moi quasiment immédiatement. Les gens sont plus accessibles sur ce genre de services qu'ils ne peuvent l'être sur les blogs et semblent plus intime, plus proches. Les contacts s'additionnent tout doucement, les échanges aussi. Une fois le réseau constitué, aussi minime soit-il, les enjeux du microblogging apparaissent enfin.
L'avantage du réseau, c'est sa puissance de diffusion instantanée de l'information, surtout lorsque vous avez des contacts ciblés. Impossible de passer à côté de la dernière version de tel logiciel, de la dernière nouvelle ou du dernier buzz, avant même parfois que ce buzz en devienne un ! La rapidité de l'information dépouillée de sa rigueur rédactionnelle est décuplée. Si vous possédez un agrégateur, si vous faites de la veille dans un domaine particulier, le miccoblogging est un support rêvé pour vous tenir au courant de votre univers dans les plus bref délais après divulgation de l'information.
Autre avantage également des Twitter-like qui est proportionnel à la taille de votre réseau, l'entraide ou le partage d'avatages, de données ou d'informations personnalisées. Le dernier service hype n'est ouvert que sur invitations distribuées au compte goutte ? Qu'importe, demandez à l'un de vos contacts de vous en fournir une et une fois inscrit, invitez à votre tour d'autres personnes... Alors que le processus peut paraître rébarbatif et est terriblement long sur les commentaires de blogs ou sur les forums, l'aspect conversation en direct du miccroblogging social est là aussi dix fois plus rapide et pratique.
L'aspect humain est un des points les plus importants de ce genre de services. En dépit de votre géolocalisation ou de tout rapport plus ou moins direct avec un blogueur (par exemple), vous pouvez oser prétendre discuter ou plutôt échanger quelques propos, même à une fréquence peu élevée, avec certaines personnes. Habitant loin de Paris, ne pouvant me rendre aux fameuses soirées entre blogueurs, n'étant pas du tout (et ne voulant pas être) une star du blogging comme certaines têtes d'affiches de la french blogosphere, jamais je n'aurais pensé pouvoir discuter avec certains de mes contacts.
Pour finir, attention de ne pas tomber dans le cliché du microblogging qui est le message totalement dénué d'intérêt du type "je vais aux toilettes". Bien sûr, il y en a de temps en temps, on ne peut l'empêcher, tout comme ces private jokes dont vous ne comprenez strictement rien et qui finalement ont un petit quelque chose de sournois et d'agaçant parfois. Mais ça, c'est l'humanité de la chose. Sur les blogs, la rédaction et son temps associé nécessaires à la publication d'inepties en tous genres les limitent, là la porte est ouverte à tout et n'importe quoi, d'où l'importance de choisir son réseau.
Enfin, pour les contacts que je n'ai pas cité, non que je ne vous apprécie pas, mais le but de l'exercice n'est pas de linker tout le monde pour faire plaisir à l'égo démesuré de tout blogueur qui se respecte. Si vous êtes vraiment fâché contre moi, je vous invite à en parler devant une bière bien réelle. D'ailleurs y a un concept à inventer là : une Twitter Party pendant tout une journée avec un repas à la bonne franquette style barbecue chips, où les twitterers des quatre soins de la Drance se rassemblerait pour faire connaissance. Vous allez me dire que y a déjà les blog parties pour ça, mais l'heure est généralement défavorable à toute personne vivant hors de la capitale. A quand la bouffe du midi à Paris sans chichi ?[1]
Notes
[1] Même à une heure si tardive, les rimes arrivent encore à être volontaires et non pas inopinées comme vous osez le croire...
Commentaires
Il vous remercie
A mon tour, en te paraphrasant : "Et puis il y a ces tous jeunes bloggers, qui ont un blog qu'on a découvert par hasard, tout aussi voire plus intéressant que ceux des vieux routards du blog dont la réputation est (parfois) surfaite".
Continue !
JC > Merci à toi pour cet encouragement, en espérant qu'on arrive enfin à se croiser à un barcamp.
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