J'aimerais revenir rapidement sur un très bon article d'Alexis, alias Aka, s'intitulant "Comment le logiciel libre entrera dans nos tanières", dont le but avoué est d'expliquer la manière dont le logiciel libre va se populariser et ainsi s'immiscer dans nos machines. La machine est en route et même si la vocation n'est pas de remplacer totalement le logiciel payant, l'arrivée d'une alternative gratuite sur le marché favorise néanmoins l'innovation, la compétitivité et rend possible l'équipement logiciel complet d'un ordinateur à faible coût.

Si je dis que la machine est en route, c'est qu'il n'est plus nécessaire de prouver que le modèle du logiciel libre est viable, tant au niveau de la fiabilité technique qu'économique. La fondation Mozilla et son célèbre navigateur Firefox en est la preuve. De nombreux exemples fleurissent à droite et à gauche et se popularisent peu à peu. Le rachat de MySQL par Sun (bien que MySQL ne soit pas un logiciel libre mais plutôt un logiciel Open Source), l'intégration de GNU/Linux dans le très attendu EePC d'Asus ou la vente de PC sous Ubuntu Linux par Dell trahissent une confiance non plus naissante mais belle et bien installée en le logiciel libre.

Il y a de ça quelques années, je discutais avec une personne travaillant dans la gendarmerie de la viabilité à long terme du logiciel libre (viabilité économique, garantie de la gratuité et du développement) : le scepticisme l'emportait à l'époque sur l'engouement pour ce type de produits. Il y a peu de temps, après que le parc informatique (principalement du côté logiciel) de la gendarmerie ait été renouvelé, j'ai eu à nouveau une discussion avec cette même personne qui avait totalement changé d'avis et qui aujourd'hui est beaucoup plus enclin à recommander le logiciel libre à d'autres utilisateurs.

La méconnaissance du logiciel libre est la principale cause de son refus, et les stéréotypes sur son archaïsme continue encore à circuler aujourd'hui. Heureusement, ils sont entrain de s'étouffer eux même avec la popularisation de certains logiciel phares. Lorsque je lis les statistiques qui estiment la pénétration de Firefox à 30% sur le marché européen des navigateurs Web, je me dis que le libre n'entre pas dans les moeurs, il y est déjà. Reste à expliquer aux gens que le libre qu'ils utilisent est du libre et que cela représente beaucoup plus qu'un simple exécutable ou même qu'un simple code source : le libre, c'est une économie, une philosophie, mais avant tout une idéologie. A vous de la prendre dans le sens du poil qui vous arrange puisqu'il y en a toujours au moins un... ;-)