C’est déjà un grand soulagement de voir enfin Microsoft sortir des ornières de la médiocrité que la firme a elle-même créées et dans lesquelles elle s’était auto-embourbée avec l’ignoble IE6. Avec la sortie d’IE7, puis plus récemment d’IE8, l’espoir de revoir un jour un monde webesque respectueux des standards n’est plus si fantasmagorique qu’il put l’être jadis.

Ce rictus incontrôlable provoqué par la vision de Steve Ballmer ramant comme un fou dans sa petite barque pour rattraper les voiliers de ses concurrents que sont Firefox, Safari, Opéra et bien d’autres encore, vire carrément au fou rire à la vue des techniques marketing déployées pour faire la promotion du nouveau né.

Vendre un navigateur n’est pas si compliqué :

  • Réveillez l’instinct de corsaire qui sommeille en chaque internaute et organisez une chasse au trésor, en obligeant quiconque souhaite participer à jeter son navigateur internet aux oubliettes au profit du votre;
  • Créez un tableau comparatif de votre produit avec deux de vos plus féroces concurrents et montrez à quel point votre produit est meilleur. Si cela implique quelques (énormes) mensonges, ce n’est pas grâve, c’est de la pub après tout. Et puis, qui irait vérifier de toute façon ?

Si avec ça vous ne prenez pas la tête du marché des navigateur Web (ce qui ne risque pas d’arriver, vous en conviendrez, la technique étant si parfaitement ficelée), recyclez-vous et concentrez vous sur un secteur dans lequel vous êtes doués, comme par exemple… heu… non, rien.[1]

PS : Alsacréations propose une petite traduction relativement incisive (mais véridicte) des quelques points de comparaisons choisis par Microsoft. Je vous en recommande la lecture.

Notes

[1] Oui, ceci est un bon vieux troll des cavernes, mais si Microsoft utilise l’ironie dans ses tableaux comparatifs, je peux bien l’employer également sur mon blog, non ? Comment ça ce n’est pas de l’ironie ? ;-)