Cliché festif
Ecrire pour le plaisir d’écrire, voilà un moment que ça ne m’était pas arrivé. Le temps est une variable complexe qu’il est parfois difficile de gérer. Parfois tout semble s’accélérer, s’enchainer jusqu’à ce que l’on ne touche plus terre. Il suffit parfois d’appuyer sur le bouton pause pour tout stopper et visualiser l’espace d’un instant le panorama ou le polaroïd un poil jauni de l’environnement si riche (et clignotant en cette période de l’année) qui nous entoure.
Des gens; des hommes, des femmes, des enfants; des regards, des gestes, des paroles; il suffit du plus infime des éléments pour courber l’espace-temps qu’Einstein avait décrit si malléable, le dévier pour quelques instants de sa trajectoire originelle et décider ensuite de reprendre son cap ou de le modifier définitivement, en attendant le prochain instant décisif. Un sourire peut changer une journée, une rencontre peut changer une vie (en y rajoutant "éventuellement" quelques ennuis supplémentaires si la personne en question est de sexe féminin, mais passons).
Noël est une période féérique qui nous fait apprécier le plus infime de ces instants de bonheur. Le mélange des générations (version politiquement correcte du très universel "coup de vieux"), les très seyants déguisements de père et mère Noël que l’on croise un peu partout ou encore les rires des enfants, voilà autant de moments savourés plus qu’à l’accoutumée. On prend la pose, on savoure chaque moment et on dilate le temps qui passe pourtant si vite.
Restera quelques souvenirs inoubliables, ainsi que quelques photos de vous à quatre pattes entouré de poneys et de tutus roses entrain de déballer les barbies de la petite dernière de la famille. J’allais oublier la traditionnelle bedaine découlant des excès d’alcool et de nourriture inhérents aux festivités et pour laquelle les fameuses bonnes résolutions à base de régime et de sport ont été spécialement inventées. Chaque année, tel le beaujolais, le mensonge nouveau fait son arrivée, à consommer sans modération l’espace d’une soirée.
Bref, tout ça pour dire que les gens (dont je fais partie en partie (remarquez la figure de style)) sont cons : pourquoi attendre cette période de l’année pour réaliser à quel point ces petits instants sont magiques ? Pas besoin de neige, de cadeaux et d’égérie bedonnante de Coca Cola tout de rouge et de blanc vêtue pour profiter de la vie. D’un autre côté, si on peut profiter de tout ça avec une coupe de champagne et un toast de foie gras, je vais peut être pas me faire prier trop longtemps. La seule contrainte dans l’histoire est que je puisse encore rentrer dans mon costume le premier de l’an, et ça, croyez moi, c’est pas gagné…
Commentaires
C’est un très bel article que tu nous a fait là l’ami !
Je suis d’accord avec toi, ces instants sont magiques.
Moi même me baladant en plein centre ville avec un bonnet de père noël sur la tête, je faisais plus attention aux gens, à ce qu’il se passait autour de moi, aux lumières.
Noël est pour moi une période propice à tout un tas de nouvelles choses et surtout de nouvelles rencontres, simplement du fait de faire plus attention aux gens.
Quand on gouvernera le monde Deeder, on instaurera plusieurs Noëls par an ?
Merci. Dommage que certains se contentent de cette période pour apprécier le monde tel qu’il est vraiment. L’idée d’instaurer plusieurs Noëls par an me séduit assez. :-p
PS: Il est vraiment temps que je relance sérieusement ce blog qui est de plus en plus déserté moi. Mais je le trouve où le temps ?^^
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