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Tribulations d'un geek...

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4 janvier 2010

Et pis vlà on nous instaura des quotas...

C’est au détour d’une application Android, dont je salue par cette même occasion la réalisation, que je suis tombé sur un article du Monde concernant des probables quotas de boursiers imposés aux Grandes Ecoles membres de la CGE. Intrigué, j’ai décidé d’en savoir plus en lisant la totalité de l’article. Pour une fois je n’en ai pas contre le journaliste qui a rédigé l’article mais plutôt contre le ramassis de conneries que l’on peut y lire et ce, dans l’argumentaire des deux partis.

Ainsi je me permettrais d’énoncer une vérité générale : les boursiers qui, je me permet de le mentionner, ne disposent pas d’un QI plus limité que la moyenne, n’ont pas besoin qu’on diminue le niveau des concours d’entrée aux Grandes Ecoles pour avoir une chance d’y rentrer. Dieu merci, en France nous avons la chance d’avoir un cursus scolaire homogénéisé et basé sur l’égalité des chances.

Laissez-moi vous conter une histoire… Il y a encore un an de ça, j’étais en CPGE (prépa ou taupe pour les intimes). Issu d’une famille moyenne, dont l’éducation des parents n’a jamais excédé le bac et dont le revenu moyen est très moyen dans laquelle je n’ai jamais manqué de rien sans ne jamais avoir vécu dans l’opulence, ce n’est que lors de la réforme boursière de février dernier que j’ai été déclaré boursier à l’échelon zéro.

Ce statut ne me donne pas droit aux aides financières du gouvernement, mais simplement (et c’est déjà beaucoup) à l’exonération des frais de scolarité et de sécurité sociale. Ainsi, ma scolarité à l’ENSEIRB-MATMECA ne me coûte que quelques dizaines d’euros par an. Ma scolarité en classes prépa ne m’a guère coûté plus cher et s’est révélée tout du moins aussi coûteuse que la scolarité que j’ai pu suivre dans mon petit lycée public de province.

L’accès à certaines formes de culture qui ne sont pas accessible pécuniairement par certaines personnes peut certes favoriser l’ouverture d’esprit et enrichir la culture générale. Son absence peut probablement se révéler être handicapante dans le cas où l’on souhaite intégrer l’une des écoles les plus prestigieuses de France, telle Polytechniques (l’X pour les intimes) ou encores les Mines ou Centrale Paris, mais la Commission des Grandes Ecoles représente également une toute autre catégorie d’écoles (celles comptant pour la majorité de ses membres) pour lesquelles cela ne constitue pas un frein.

Dire qu’il n’existe aucune embuche à l’intégration d’une Grande Ecole par les personnes moins aisées serait faux. N’étant pas encore déclaré boursier, j’ai du m’affranchir du prix des concours à hauteur de 700€ (après une sélection difficile et limitée par le coût total des frais engendrés). Une fois accepté aux écrits, j’ai dû me déplacer sur Paris et m’y loger pendant plusieurs jours pour y passer mes oraux, encore une fois à mes frais. Une fois l’école intégrée, reste à trouver un logement et à s’installer dans une ville étudiante totalement inconnue, avec les frais que cela comporte…

Bref, s’il y a quelque chose qui doit être remanié dans ce système, ce n’est pas l’épreuve d’accès aux Grandes Ecoles pour lesquelles la prépa est censée nous préparer et ce, de manière identique, que l’on soit ou non boursier. Le plus grand écueil auquel on puisse faire face est dû au manque d’accompagnement et d’assistance pour tous les frais annexes qui semblent minimes, mais qui mis bout à bout représentent une somme ma foi conséquente.

Enfin, pour augmenter le nombre d’élèves boursiers en école d’ingénieur, il faut communiquer sur le coût réel de ces études souvent à tort considéré comme extravagant et essayer d’abaisser au minimum les barrières financières restantes. Personnellement, je sais que si je n’avais pas eu un jour l’occasion de faire les bonnes rencontres au bon moment, ni moi, ni mes parents ne se seraient aventurés à imaginer un jour de telles études. Non seulement la prépa est considérée comme non-diplômante et à l’issue incertaine pour des parents qui souhaitent mettre entre les mains de leur enfant un métier stable et sûr, mais ces études sont également considérées comme étant très coûteuses.

L’instauration d’une méthode de recrutement "à deux vitesses" ne pallierait non seulement pas à ces problèmes, mais dévaloriserait certainement le diplôme que nous nous apprêtons à obtenir. La baisse de niveau dont ont peur les Grandes Ecoles est dors et déjà effective et visible dans les prépa (les plus élitistes mises à part) ce qui, chaque année, conduit à un aménagement du barème de notation des épreuves. Elle est générale et directement liée à la baisse globale de niveau de l’enseignement secondaire, aucunement à l’origine sociale des élèves. Mais merci pour eux, les élèves, qu’ils soient boursiers ou non, on la même capacité de résolution d’équations de maths à n dimensions : elles restent pour tous deux passablement insolubles. ;-)

23 septembre 2007

Journal du Dimanche #3

Aujourd'hui, parlons programme ! Je vous l'avais promis pour la semaine prochaine, ça n'aura finalement pris qu'une petite semaine de retard : voici donc ce que vous étudions en cours, avec à chaque journée sa matière spécifique, outre le fait que j'aie des mathématiques et de la physique de manière quasi-journalière. Le programme du début d'année en MPSI, ça donne ça :

  • Lundi, c'est SI. Sciences Industrielles pour certains, Sciences de l'Ingénieur pour d'autres, cette matière est en quelques sortes un avant goût de l'école d'ingénieur avant l'heure. Les premières semaines sont occupées par l'étude des systèmes (automatisés ou non) tel que peuvent le faire les étudiants de seconde en choisissant l'option de détermination ISI (Initiation aux Sciences de l'Ingénieur).
  • Mardi, c'est pot pourri : mathématiques et physique, le tout dans le même panier, en TP comme en classe entière, le tout complété d'une khôlle d'anglais qui se passe moyennement bien et pour laquelle j'obtiendrai un désappointant 9/20. Glourps.
  • Mercredi, c'est physi(que)[1]. Nous avons plongé en plein dans le vif avec l'électricité et l'étude des générateurs. Nous avons ensuite abordé les circuits (R,C) (R pour résistance, C pour condensateur), révision du programme de terminal avant de l'approfondir plus avant.
  • Jeudi, c'est philosophie. Le thème de cette année est l'Histoire, au sens philosophique du terme bien entendu. Avant d'attaquer Marx, qui est au programme en tant qu'oeuvre intégrale, nous nous attachons à quelques autres petits textes. S'en suivra la khôlle de mathématiques qui ne m'aura pas porté chance : un khôlleur tatillon, une question non étudiée en cours et un manque de temps qui m'empêchent d'avoir au dessus de 10/20. On fera mieux la prochaine fois...
  • Vendredi, c'est Engli(sh) et informati(que). Dire qu'il y a un programme dans la première des deux matières serait exagéré : tout au plus le professeur peut nous familiariser avec des expressions et tournures de phrases inconnues pour nous jusqu'alors, nous introduire des nuances et notions nouvelles pour nous faire évoluer et pour nous faciliter la tâche à l'oral. L'informatique se concrétise par de l'algorithmie et la découverte de Maple, l'outil à la feuille d'érable. Caml ne sera réservé qu'à ceux qui feront info en option.
  • Samedi enfin, c'est mathémati(ques). En ce début d'année, nous étudions les fonctions usuelles plus en détail (fonctions logarithmes, exponentielles, puissances, trigonométriques (cosinus, sinus, tangente)) et nous en introduisons des nouvelles : les fonctions trigonométriques réciproques (arcosinus, arcsinus, arctangente), les fonctions hyperboliques directes et réciproques (sh, ch, th, argsh, argth, argch). Prochain chapitre : les nombres complexes. Et dimanche, c'est sieste =, repos, dodo et même boulot puisqu'il faut être prêt pour le lendemain.

Voilà un programme qui, même s'il est similaire à celui de terminale S, est en fait beaucoup plus approfondi et plus rigoureux. Je ne parle pas non plus de la vitesse de travail qui a quintuplé par rapport aux année précédentes. Les nuits sont courtes et appréciables, les cours sont intéressants et le boulot est au rendez-vous. Ca ne fait que commencer, mais ça commence déjà pas mal. A rajouter au programme de la semaine dès la semaine prochaine : les DS du samedi après-midi. Et hop, quatre heures de plus ! ;-)

Notes

[1] Mince, ça me bousille mes rimes !