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Tribulations d'un geek...

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29 avril 2014

Google Refocus, de la stéréo au bokeh

Décidément, le refocusing est à la mode. Après Nokia, c'est au tour de Google de proposer la même fonctionnalité en natif avec la mise à jour de son application Camera pour Android. Même si dans l'idée les deux fonctionnalités sont similaires, l'approche de Google est totalement différente de celle de Nokia. Petit focus sur deux approches de refocus...

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16 novembre 2009

Dans mon viseur #1 : Où l'on parle de la Lune et des mutations du Web...

Faire un billet complet sur un sujet particulier demande du temps, mais surtout de l’information riche et pertinente en assez grand nombre pour pouvoir la traiter et la décortiquer. Des fois, il est difficile de trouver de quoi remplir un long post; non pas que l’info manque, mais elle n’est peut être pas assez pertinente ou méritante pour avoir une note dédiée. C’est le but de cette rubrique que j’inaugure ici et qui sera le recueil hors série de ma veille d’une actu à la fois plurielle et chargée en nouveautés.

L’actu phare de cette semaine aura bien entendu été scientifique plus que technologique : non, on n’a pas (à nouveau) marché sur la lune, mais au moins, on y a trouvé de l’eau ! On cherchait de l’eau sur mars[1], pourquoi aller si loin ? Il y en avait juste sous nos yeux ! Cette découverte majeure, révélée par la NASA n’aura pas attendu longtemps avant d’être reprise en home de Google, avec un joli logo dédié.

Google qui fait d’ailleurs encore et toujours beaucoup parler : la société omniprésente attaque sur de nombreux fronts, dont dernièrement Google Maps Navigation. On se demande comment vont réagir Navigon ou Tomtom à cette annonce fracassante qui signifie pour eux l’effondrement d’un marché à maturité qui restait jusqu’à présent stable et rémunérateur. Difficile également de ne pas survoler Google Dashboard qui recense les données vous concernant qui sont à la portée du géant de Mountain View : l’initiative est appréciable pour des raisons de transparence, même si le résultat peut faire peur. "Google may not be evil, but it obviously looks like a big brother."

Lorsque l’on y réfléchit, ça peut paraitre plus que surprenant de voir une boite créée en 1998 arriver à de tels sommets en si peu de temps. Rétrospectivement, la croissance du secteur de l’internet a été assez phénoménale, surtout depuis l’avènement du Web. Une nouvelle place de marché s’est ouverte et a permis d’innover et de redéfinir les limites que nous connaissions alors. Il est toujours intéressant de voir comment tant de changements on pu s’opérer et en quel laps de temps; c’est d’ailleurs l’objet de ce billet dont je vous conseille la lecture : The History of the Internet in a Nutshell.

Enfin, dernier point et non des moindres, le Web évolue encore avec les désormais célèbres réseaux sociaux et l’arrivée progressive du "real time Web" qui va progressivement amener de nouveaux usages. La preuve : auriez vous imaginé qu’un jour votre statut Facebook puisse vous servir d’alibi ? Einstein n’a qu’à bien se tenir : les 4 uniques dimensions qu’il avait jadis identifiées [2] ne sont plus d’actualité dans ce monde où les frontières spatiales et temporelles s’effacent peu à peu. Une bulle qui nous transporte et qui nous en ferait presque oublier la vraie vie et ses mécanismes sociaux-économiques d’un autre age, vous ne trouvez pas ? ;-)

Notes

[1] On a d’ailleurs déjà trouvé des traces de l’existence d’eau sur cette planète il y a bien longtemps

[2] Les 3 dimensions de l’espace ainsi que la dimension temporelle.

9 septembre 2008

Jusqu'où ira l'Empire Google ?

Avec la sortie de Chrome, Google a étendu une fois de plus son domaine d'action que certains commencent à sentir menaçant. Critiques fondées ou utopie ? Difficile de répondre à une question aussi complexe où arguments économiques, technologiques et même politiques se mêlent parmi tant d'autres. Crier au loup est facile, mais se faire entendre l'est moins; de même, céder à la facilité en esquivant la réflexion sur un sujet aussi sensible est monnaie courante dans un domaine que peu de personnes maitrisent réellement. Lançons nous dans le débat, aussi bouillant soit-il, et tâchons d'y voir un peu plus clair dans cet épais brouillard avant de déterminer si la peur est réellement nécessaire.

Ubiquité

Google est omniprésent, et c'est ce qui fait le plus peur : la liste des services à destination du particulier comme du professionnel est longue, très longue. La recherche est le domaine de prédilection de Google, mais l'édition de service est vite devenu une spécialité pour cette société. Vous voulez consulter vos mails ? Gmail le permet, vous voulez éditer un blog ? Blogger vous le permet, vous voulez gérer et partager vos documents ? Google Docs est fait pour vous. La création, l'édition et le partage de données (qu'il s'agisse de texte, d'images, de vidéos, ou que sais-je encore) n'a plus de secret pour la société de Mountain View.

Mais là où Google excelle, c'est au niveau de l'archivage des données qu'on ne lui soumet pas forcément, mais qui sont disponibles en libre accès sur le Web. Non seulement l'archivage et le classement de ces types de contenus est disponible à chacun mais cette expertise est monétisée via la publicité. Il s'agit là d'une des plus grandes sources de revenus de Google : le positionnement et l'archivage de des données.

Ainsi, Google fournit des services aux utilisateurs et accède de ce fait à des quantités non négligeables de données, mais ces données sont complétées par celles récoltées sur le Web qui est une source quasi-inépuisable de contenus.

Entreprise et croissance

Une entreprise de l'envergure de Google ne peut se permettre de baisser ses objectifs de croissance sans être victime d'un coup de fouet de la part de ses investisseur se répercutant directement sur la valorisation en bourse de la société. Même avec une croissance sans cesse supérieure, Google a cette année vu son action baisser à l'annonce des résultats annuels de l'entreprise basés sur un bilan économique très positif. La spirale est en marche...

Impossible pour le géant de la recherche de ralentir le rythme : il faut toujours aller de l'avant, innover, racheter, être présent et concurrentiel à tous les niveaux, sans quoi les répercussions financières ne se font pas attendre. Je crois pouvoir affirmer que c'est plus le bâton que la carotte qui fait, à mon avis, avancer l'âne, malgré mes faibles compétences en économie. Il s'agit là d'un cercle vicieux dans lequel l'entreprise s'est laissé prendre par l'excellence et la diversité de ses premiers services ainsi que de ses bilans économiques, augmentant par la même occasion les exigences des investisseurs.

Bien entendu, l'appât du gain n'est pas à négliger et la carotte existe bel et bien puisque l'objectif de croissance est largement et régulièrement atteint. Dire que seule la croissance et les exigences des investisseurs poussent seuls à l'omniprésence de la société dans le domaine du Web serait exagérer.

Politique

Une économie bâtie sur un marché mondial, surtout lorsque l'on touche au domaine très sensible de l'information, ne peut ignorer les puissances politiques, ne serait-ce que par des questions législatives relatives à chaque pays où l'entreprise est implantée. S'en suit nécessairement la question de neutralité politique : des accords sont-ils ou non passés avec les gouvernements de manière à restreindre l'accès à l'information ou à surveiller l'accès à cette information ?

On sait que des accords ont déjà été signés avec le gouvernement Chinois de manière à limiter ou interdire certaines recherches. Est-ce ou non généralisé ? Personne ne le sait vraiment. Est-ce ou non acceptable d'un point de vue éthique, moral ? A chacun de se faire une opinion sur le sujet, là n'est pas le but de cet article. La réelle question est de savoir si l'ingérence politique de Google au niveau mondial est belle et bien réelle. Et sur cette question, statuer serait bien difficile, mais conclure que ce serait, le cas échéant, bien répréhensible me semble léger au vu des conséquences d'une éventuelle position.

Confidentialité

On touche désormais un point crucial du débat : la confidentialité. Si croissance, politique et confidentialité peuvent être mêlées, cette dernière nous touche plus puisque que nous sommes directement concernés par la question. Google est une société qui agrège les données quelles qu'elles soient. Dieu sait le nombre de données brassées chaque jour par l'entreprise, qu'elles soient publiques (car diffusées sciemment sur le Web) ou non (diffusées de manière intentionnelle ou récoltées via les services fournis par Google).

La question avec un grand Q est de savoir ce qu'il advient de nos données une fois que Google les a collecté : sont-elles conservées et, le cas échéant, pour combien de temps ? La paranoïa de l'internaute aidant, il est aisé de céder à la psychose, mais nombreuses sont les sociétés à récolter des données sur votre vie sans jamais les divulguer, surtout s'il s'agit de leur fond de commerce. Libre à chacun de gérer son identité en ligne en fournissant les données qu'il souhaite fournir puisque le choix de divulguer ou non ces informations nous revient au final.

Conclusion

Pour statuer sur le cas de Google et sur le fait qu'il faille ou non avoir peur de ce géant, je dirais que les critiques envers la sociétés sont principalement des procès d'intention. La justice française comporte dans ses textes un principe fondamental qui est la présomption d'innocence. Ce n'est pas parce que l'on est un meurtrier en puissance que l'on va forcément tuer son voisin. Oui Google a la possibilité de connaitre une grande partie de notre vie via les données collectées. Oui Google peut avoir une influence majeure sur la politique mondiale. Google s'empressera-t-il de jouir de ces privilèges ? Il n'a pour l'instant aucun intérêt à le faire, si ce n'est de perdre sa légitimité auprès de ses clients.

Google est a bâti un empire qui a comme un amer goût de monopole, ce qui est en soi préjudiciable car le choix est toujours synonyme de progrès et de liberté. De là à dire que Google est dangereux, il n'y a qu'un pas que je me garderai de franchir pour le moment. Si Google pourrait être dangereux, rien ne nous affirme qu'il l'est. Loin de l'aveugle confiance en son prochain, je confirme qu'il faille faire attention à ses données quelles qu'elles soient. Mais ce problème est plus un problème de gestion de l'identité en ligne qu'un problème spécifique à Google : c'est avant toute chose l'internaute qui doit être éduqué.

2 septembre 2008

Google lance un pavé chromé dans la marre...

C'est désormais officiel, Google a dans ses bagages un navigateur répondant au métallique nom de Chrome. Véritable pavé dans la marre, la critique se jette sur ce sujet en cette période de rentrée tant et si bien qu'il est quasiment impossible d'ignorer l'affaire. Acclamé, rejeté, critiqué, les accueils réservés à ce nouveau logiciel sont variés et parfois même surprenants. Attachons-nous à la couverture de la sortie de ce navigateur plutôt qu'à un simple résumé de ses fonctionnalités qui sont nombreux à fleurir sur le Web.

C'est David qui fut le premier à crier au loup : le Big Brother est dans la place. Daniel Glazman le dit d'ailleurs lui même : entre vos recherches, vos mails, vos documents, et maintenant vos visites, Google sait tout ou presque sur votre vie. Mais ce dernier voit plus loin puisque selon lui, il s'agit là d'une nouvelle alternative de navigation respectueuse des standards du Web. C'est également une victoire pour le moteur de rendu WebKit dont la popularité ne peut qu'augmenter.

Tristan Nitot, de son côté, rappelle que la concurrence n'est pas néfaste et que cela ne met en aucun cas en danger les relations entre Google et Mozilla puisque leur contrat financier a été récemment reconduit pour une durée de trois ans. Ce qui pousse essentiellement Google à sortir son propre navigateur sont, selon Henri Labarre, des arguments principalement marketing : du contrôle de l'affichage de ses publicités AdSense jusqu'à l'intégration de ses nombreux services (Gmail, Google Reader, Google Docs et autres).

La mise en danger de Internet Explorer semble être la motivation majeure de Google selon le directeur de Mozilla Europe, tandis que pour Techcrunch, il s'agirait d'une porte grande ouverte vers un éventuel WebOS, grâce à l'intégration des services Google dans le logiciel. Difficile donc d'identifier les réelles causes et motivations de la sortie de Chrome parmi tout ce tapage médiatique (même les chaînes de télévision s'y mettent !).

A mon avis, Google a là une énorme carte à jouer sur ce créneau. En effet, la firme tend toujours à élargir le panel de services offerts gracieusement aux internautes et il ne leur manquait à ce jour que le contrôle du navigateur. Un partenariat avec Firefox aux parts de marché de plus en plus importante n'était pas satisfaisant pour un tel acteur, d'où la nécessité d'aller plus loin. L'innovation de la marque permet de donner de réelles raisons à l'utilisateur d'installer son navigateur tandis que le drapeau de l'Open Source qu'elle brandit, lui permet de défendre le moto "Don't be evil" qui est le sien en se soustrayant à quelques accusations monopolistiques.

Bref, un marketing bien rôdé, un produit abouti et un buzz sans précédent. De quoi faire remonter l'action de Google qui avait baissé alors même que la croissance de la société était au beau fixe.

10 mars 2008

Google Gears devient mobile...

Je vous avais déjà fait part en juin dernier de mon enthousiasme pour Google Gears, l'application Google permettant d'utiliser vos services Web préférés tels que les lecteurs de flux RSS, les webmails ou que sais-je encore, le tout tout en restant offline. Je viens de lire sur Mashable France que [cette application est désormais portée sur mobile, ce qui est une excellente nouvelle puisque les usages potentiels d'une telle technologie sur des terminaux mobiles sont indénombrables !

En effet, vous imaginez accéder à votre messagerie à la fois sur votre ordinateur et sur votre mobile lorsque vous être en déplacement pour consulter un mail sans même avoir besoin de mettre une bonne claque à votre forfait data à chaque page chargée ? Vous imaginez pouvoir lire vos flux RSS dans le métro le train ou l'avion ou même lire des documents de travail que vos collègues ont mis en ligne la veille sans que vous n'ayez eu le temps de les lire alors même qu'aucun ordinateur n'est à votre disposition ? C'est pour moi un rêve... qui se réalisera peut-être bientôt.

D'ici là, il reste à développer des applications compatibles avec Google Gears, ce que Google tarde lui même à faire puisque peu de ses applications sont pour l'instant compatibles avec ce service (je ne vois que Google Reader dans cette veine). Petit bémol également : ce portage mobile de Google Gears n'est disponible que pour les terminaux fonctionnant sous Windows Mobile 5 et 6. Peut-être cette technologie sera-t-elle implémentée en natif dans les terminaux Android lorsque les premiers apparaîtront ?

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