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Tribulations d'un geek...

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8 février 2009

Jamendo, ce n'est plus que de la musique libre !

Jamendo s'est forgé au fil des années une réputation solide sur la distribution et la promotion de musique libre de droits. Des artistes de qualité, des ambiances variées et quelques perles à découvrir parmi un catalogue qui s'étend de jour en jour : bref, une vraie perle pour tous ceux qui souhaitent découvrir de nouveaux artistes ou encore diffuser de la musique ou sonoriser des vidéos à moindres coûts.

Fort de cette expérience concluante, Jamendo propose désormais des services supplémentaires : la sonorisation d'évènements, de créations destinées à la diffusion ou de locaux professionnels qui étaient jusqu'alors assujettis aux tarifs de la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) via l'offre Jamendo Pro.

La SACEM est chargée de taxer les organisateurs d'évènements publics et les professionnels faisant usage de la musique dans leur quotidien (aussi bien les restaurateurs utilisant de la musique d'ambiance que les DJ) de manière à rétribuer ces taxes (de manière somme toute peu équitable) aux artistes.

Leur catalogue est impressionnant tant et si bien qu'il n'y avait aujourd'hui aucune alternative directe à cette société pour sonoriser un évènement. Et pour avoir affaire avec eux plusieurs fois par an pour l'organisation de soirées, je peux dire à quel point leurs tarifs sont exorbitants[1]. Ajoutez à ça la redevance à la SPRE (Société pour la Perception de la Rémunération Equitable) et vous aurez une bonne idée de ce que la sonorisation d'un local peut coûter à un professionnel.

Jamendo, via sa filiale Jamendo Pro récemment ouverte offre un catalogue de plus de 180 000 titres avec un coût de revient inférieur de 30 à 40% à celui de la SACEM. Le service s'engage e plus à rétribuer de manière plus équitable et plus importante (à hauteur de 50%) les artistes proposés dans son catalogue. Il s'agit donc d'un taux de rétribution plus juste à la fois pour l'artiste comme pour le professionnel qui fait usage de la musique.

Bien entendu, ne vous attendez pas à voir les derniers tubes figurer dans ce catalogue, mais plutôt des artistes méconnus dont le talent est tout aussi grand que ceux qui tournent en boucle dans notre poste radio. Ainsi ces offres ne s'adressent pas à ceux dont le business s'appuie sur la musique même qui préfèreront rester fidèle à la SACEM quel qu'en soit le coût mais plutôt à ceux qui ont besoin d'une musique d'ambiance à moindre coûts.

Vous songez qu'il s'agit là d'un marché de niche ? Certainement pas. Réfléchissez un peu et songez aux moments où vous êtes cernés par la musique : derrière votre caddie, sur le fauteuil de votre coiffeur, sur la place de marché où vous vous rendez occasionnellement, bref, les occasions sont nombreuses. Si les occasions sont nombreuses, les clients de ce genre de solutions à la fois plus justes et plus économiques le sont aussi, ce qui pourrait prédire de beaux jours à la formule Jamendo Pro...

Via Presse-Citron

Notes

[1] J'ai pour habitude de payer 162,71€ pour une simple soirée (5h de musique) d'environ 300 personnes animée par un DJ. Et oui, les comptes ne sont pas ronds, ça serait tellement moins énervant pour celui qui fait les comptes et qui signe le chèque que ça n'en serait pas drôle...

19 mars 2007

Les webradios légalisées par la SCPP

Autant le dire, ça bouge en ce moment du côté de la musique en ligne. Entre la proposition (pas entièrement désintéressée) de Steve Jobs pour supprimer les DRM des fichiers proposés légalement au téléchargement payant et la fermeture de deux services francophones par la SACEM et la SCPP (Société Civile des Producteurs Phonographiques), c'est l'effervescence.

Aujourd'hui, c'est le statut des webradios, ces fameuses radios en ligne que l'on peut écouter en streaming via son ordinateur qui est défini. Ce n'est pas moins de 180 webradios qui sont émises quotidiennement en France et qui ont désormais un contrat approprié, ce qui va leur permettre enfin de sortir de l'illégalité. Voilà enfin une initiative louable mais qui a donné place à plusieurs mois de négociations.

Les contrats se déclinent en deux forfaits respectivement de 480 et 960 euros pour l'année en fonction des revenus et dépenses de la webradio concernée. Ce contrat permet la diffusion des morceaux issus du catalogue des auteurs de la SCPP. Si seulement cette initiative d'adaptation aux nouveaux médias de diffusion était globale et devenait un réflexe et non pas un combat de chaque instant pour les nouvelles sociétés qui investissent le milieu.

Lire le communiqué de presse.

8 mars 2007

La SACEM débarque sur le net...

Ecouteurs

Après plusieurs années à rester les bras ballants devant le phénomène Internet, la SACEM se réveille et attaque désormais les sites de musique en ligne. En effet, c'est aujourd'hui le site Blogmusik.net qui a reçu une lettre de mise en demeure de la SACEM, de la SPPF (Société Civile des Producteurs de Phonogrammes en France) ainsi que de la SDRM et la SESAM.

Le plus surprenant dans tout ça est qu'aucun fichier n'était hébergé illégalement chez le propriétaire du site et rien n'était téléchargeable par l'utilisateur. Il ne s'agissait qu'une solution de streaming qui rassemblait des milliers de sources éparpillées sur le net. A défaut de pouvoir piéger les gros on se rabat sur les petits, c'est tellement plus facile.

Ce qui m'inquiète c'est la tournure que prend aujourd'hui l'industrie musicale sur l'internet en France, déjà largement dépassée par les géants américains tels que Last.fm, Pandora et Radio.blog.club pour ne pas les citer. Les seules initiatives qui ont réussi à trouver un accord avec la SACEM ont dû inventer un contrat propre au marché sur lequel il se sont lancés. C'est la cas de Watzatsong par exemple, toute jeune société française. Il serait peut-être temps d'adapter notre administration aux nouveau médias non ?

Source : PC INpact