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Tribulations d'un geek...

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Keyword - blogging

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19 juillet 2008

Atrophie des libertés du blogueur

A en juger par le nom de ce blog, s'il est une idée qui peut s'avérer être, en fin de compte, une obsession chez moi, c'est belle et bien celle de la liberté. Si je publie sur un blog, c'est pour conserver ma liberté d'expression et en faire un usage que j'espère bon. Si je milite pour le logiciel libre, c'est qu'il m'offre des libertés que je trouve essentielles bien qu'elles ne soient pas nécessaires au yeux de tous, telles la copie et le partage d'un logiciel ou encore l'inspection de son code source et sa modification. Campagnard par essence, je maudis parfois la ville par les limitations qu'elle nous impose par la promiscuité qu'elle instaure, tout comme je maudis la campagne lorsqu'elle rend plus difficile l'accès à la culture, au commerce ou encore à l'information. Cependant, il m'arrive de me demander jusqu'à quel point ce support d'expression qu'est le blog est un vecteur de liberté...

En effet, comme d'autres avant moi, j'ai vanté les mérites du blog pour une bonne et simple raison : le seul intermédiaire entre le rédacteur et le lecteur est un logiciel de publication qui sait s'effacer au profit du contenu. Qui me dit ce que je dois poster ? Qui m'empêche de publier tel ou tel article ? Personne. A moins que... cette personne à l'origine de nombreuses brides ne peut-être que moi et moi seul, rédacteur du blog. Et comme tout être humain digne de ce nom, d'une complexité incroyable, je m'impose des limitations, une sorte d'autocensure qui, va mner à la réduction du nombre de sujets abordés, à la suppression de brouillons de billets jugés trop provocateurs ou nombrilistes, j'en passe et des meilleures.

D'un côté, ce côté liberticide est ancré dans nos moeurs les plus profonds et même jusque dans les fondements de notre démocratie : les lois ne sont rien d'autre que des limitations qui sont paradoxalement destinées à préserver nos libertés les plus fondamentales. Mais doit-on nécessairement s'interdire de parler de tel ou tel sujet ? Doit-on réellement brider la potentielle spontanéité d'un blog en s'imposant de telles limites ? Je n'en suis pas sûr : la morale et l'éthique ne sont pas les seuls responsables de ces agissements liberticides, loin de là.

La détermination de la principale cause de ces agissements n'est pas si complexe que cela pour tout dire. Ne cherchez pas bien loin le coupable puisqu'il est devant vos yeux, ou plutôt devrais-je dire derrière vos yeux. Oui, le responsable de l'atrophie de nos libertés n'est autre que VOUS. Chers lecteurs, vous obligez chaque jour nombre de blogueurs à oeuvrer pour vous satisfaire. Cela signifie donc la mise en place d'une charte éditoriale, d'une éthique, à laquelle on ne peut bien évidemment pas déroger sans en pâtir soit par l'émission d'audieuses réflexions en commentaires, soit par le constat d'un impact certain sur les statistiques du blog en question.

Bien évidemment, cela ne fait qu'empirer avec la notoriété du blog : plus les lecteurs sont nombreux, plus ils sont exigeants et plus il devient difficile de tous les satisfaire. Dans certains cas extrêmes, cela devient même impossible. Reste pour le blogueur d'avoir les épaules et les nerfs assez solides pour continuer à bloguer dans ses conditions, quitte à décevoir certains de ses lecteurs, ou bien de se soumettre entièrement à leurs volontés et de devenir esclave sur son propre blog, là même où la liberté était revendiquée quelques temps auparavant.

Cela n'est pas sans faire de dégâts : certains, soucieux de ne pas sacrifier leur liberté décident d'arrêter à temps, tandis que d'autres blogs deviennent chaque jours plus impersonnels et ne méritent plus vraiment d'être appelés ainsi. Ils deviennent de simples sites, des vitrines actualisées au fil du temps, ni plus, ni moins. Mais bloguer reste avant tout une passion, un plaisir dont on se passe difficilement après y avoir goûté. Il n'est donc pas exclu que les "morts", comme on les appelle, surgissent de temps à autre de leur tombe pour goûter une ultime fois à ce plaisir, celui d'écrire, de publier et de se sentir vivant, et ce, en toute liberté.

17 mai 2008

Va voir ailleurs si j'y suis...

Peu de nouvelles sur ce blog ces derniers jours et pour cause : je me suis délocalisé l'espace d'un instant sous le couvert d'une mission de "guest-blogging" sur le Journal du Blog pour un article concernant la navigation sur les blogs. Etant donné qu'Aurélien me l'a proposé très gentiment, il n'est pas exclu que vous me retrouviez de temps à autre là-bas. Ceci mis à part, je vous conseille, si ce n'est déjà fait, de vous abonner à ce blog dont les articles sont aussi variés qu'intéressants.

Bonne lecture ! ;-)

11 avril 2008

Le blogging à travers les âges...

Une image vaut parfois mieux qu'un long discours :

L'évolution des blogs en BD

En ce qui me concerne, même si les deux première vignettes collent assez bien à l'évolution de ma manière de bloguer en 2006 puis 2007, la troisième la reflète un peu moins bien. En effet, non que je ne sois pas sur Twitter et que je n'y sois pas actif (quoi que je reste raisonnable avec un peu moins de 900 twitts en un an), mais le manque de temps et l'absence de connexion au quotidien m'ont amené à me concentrer sur l'essentiel et à axer mes billets autour d'une réflexion personnelle.

Je peux être ennuyant, parfois blagueur ou rageur, voire pourquoi pas intéressant (qui sait ?) et ce en fonction des divagations de mon esprit. La plupart des réflexions énoncées ici auraient été perdues si je ne les avais par bloguées. Certaines n'auraient peut-être même pas existé puisque lorsque je commence un billet, je ne sais jamais à l'avance comment ce dernier va se conclure. Ma réflexion se construit au fur et à mesure de la rédaction de ce dernier.

En fait, mon blog est un calepin à ciel ouvert qui m'oblige à argumenter et à expliciter mes pensées de la manière la plus claire possible. Le plus intéressant reste toute fois le fait d'amener les lecteurs à réfléchir à leur tour par eux même à une problématique quelconque. Je n'ai pas la prétention d'y arriver, mais le plus beau des encouragements est de voir la qualité des commentaires postés à la suite de certains articles.

A l'heure où il devient à la mode de se demander ce que deviendra le blog d'ici quelques années, où la prémonition de la mort du blogging est quasi quotidienne au sein de nos agrégateurs RSS, je n'ai pour ma part jamais été aussi confiant en l'avenir des blogs. Je vous le dis, c'est pas demain la veille que cette "mode" s'étouffera et ce n'est pas non plus demain que je me tairais. Tant que mon cerveau marchera plus ou moins correctement comme c'est le cas actuellement, j'aurais des choses à dire et je ne me gênerai pas de le faire.

Image dénichée chez François.

13 février 2008

Le blogging est une chose fantastique

Alors qu'un dépoussièrage s'imposait dans mon agrégateur de flux RSS, je me suis rendu compte à quel point la mort d'un blog est parfois difficile à reconnaître. Cela fait des mois qu'il est inactif et pourtant on espère toujours autant que le titre se remette en gras, que l'auteur nous abreuve de sa prose, mais malheureusement ça n'arrive que très rarement. Dans le domaine du blogging, les pauses sont généralement à durées indéterminées et le restent. Une page se tourne. Et puis des fois, on retombe sur des perles, comme ce billet de Tim Berners-Lee, considéré comme l'inventeur du Web et président du W3C. Ce billet mérite à mon sens d'être partagé. J'aurais aimé avoir mieux à vous offrir qu'une traduction approximative faite de ma main, mais vous devrez vous en contenter.

Depuis le début, les gens se sont plaints de la présence de déchets sur le web. En tant que média universel, il est avant tout important que le web ne tente pas lui même de décider de ce qui est ou non punissable. Les liens forgent la qualité sur le web.

Cela fonctionne ainsi : des auteurs réputés et de confiance font des liens vers ce qu'ils considèrent à leur tour comme étant des sources réputées. Ainsi, les lecteurs, lorsqu'ils trouvent une information non fiable, ne cliquent pas une fois mais deux fois sur le bouton "précédent" du navigateur. Ils se jurent de ne plus jamais suivre les liens provenant de la page qui les a amenés ici. One page choisie en tant que page de démarrage ou bien un éventail de bookmarks bien fourni sont des portes d'entrée vers un sous-catégorie du web que nous avons sélectionné et qui regroupe une information censée être fiable et digne de confiance.

Un bon exemple de ceci est bien entendu le monde des blogs. [...]

Hélas, dans une récente interview donnée au Guardian, mes efforts pour expliquer ceci ont été déformés en un message du style "bloguer est l'un des plus grands dangers". (Soupir) [...]

Au final, c'est une époque vraiment positive pour le web. Des startups sont lancées, d'autres sont vendues, les universitaires sont excités par de nouveaux concepts et de nouvelles idées, les conférences, les "camps"[1], les wikis et les canaux de discussion sont vecteurs d'espoir et d'énergie, et chaque matin nous devons faire le choix le choix crucial qui est de savoir quel lien excitant nous devons suivre en premier.

Enfin, heureusement, nous avons les blogs. Nous pouvons publier ce que nous pensons, et ce même quand nos propos sont mal rapportés.

Belle pensée qui résume à mon sens le blogging : le partage de nos découvertes et de nos pensées avec une sphère de passionnés qui partagent des intérêts communs. On choisit chaque jour où commence notre journée, sur quel site, sur quel lien, sur quelle URL, mais qui sait où nous la finirons ? Le Web est fait de découvertes, de trouvailles, d'excitations et au final il en résulte un conglomérat d'énergies positives qui ne peuvent que valoriser l'humanité et son savoir faire. Pour finir, je citerai la baseline de Eric Dupin qui, du haut de son presse-agrumes, nous rabâche que le Web est la plus belle conquête de l'Homme.

Notes

[1] NdT : Réunions de passionnés pour discuter sur un thème précis, comme c'est par exemple le cas pour les Barcamp.

4 juillet 2007

C'est grâve docteur ?

92%How Addicted to Blogging Are You?

Mingle2 - Online Dating

Bon OK, je suis long à la détente, ça circule depuis quelques jours un peu partout, et alors ? C'est pas que je ne fais pas bien mon boulot de blogueur, c'est juste que fêter les résultats du bac, ça prend du temps. Nan mais, on est pas bachelier tous les jours quand même. Par contre Blog Addict...