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Tribulations d'un geek...

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Keyword - physique

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22 juin 2011

La révolution photographique est en marche...

Depuis 1839, la photographie fait son bout de chemin, du daguerréotype au numérique, de la photo en noir et blanc à la photo en couleurs, elle permet chaque fois de figer un instant. Malgré les évolutions technologiques, le procédé est toujours resté plus ou moins le même en projetant l’image d’un monde en 3 dimensions sur un support en 2D. Mais contre toute attente, la nature de la photographie est peut être sur le point de changer…

En effet, un concept vieux de quelques centaines d’années et remis au goût du jour vient désormais changer la donne : le concept de champ lumineux ("light field" en anglais). Ce champ permet, en grossissant les traits, de définir la dynamique de la lumière sur une scène donnée, c’est à dire comment cette dernière se propage (absorptions, réflexions, etc). Les images ainsi capturées ne se contentent plus de caractériser un unique plan, mais les données enrichies qu’elles contiennent permettent d’effectuer des manipulations un peu plus complexes.

Plus besoin de faire le focus en prenant une photo ! Il suffit d’appuyer sur le déclencheur et le champ lumineux est instantanément capturé. L’analyse et le traitement de ce champ permettant de restituer la photo finale permet ensuite de régler le focus a posteriori comme on le désire… Terminés également les problèmes d’exposition, les difficultés de capture liées aux basses luminosités, etc. Il est même possible, et c’est d’ailleurs ça le plus bluffant, de modifier la perspective ou encore d’effectuer des légères modifications 3D de la scène ! Bref, vos photos ne seront plus jamais ratées (à part si vous cadrez comme un pied, mais là, la science ne peut plus rien pour vous… ;) )…

La miniaturisation de cette nouvelle génération de capteurs permet désormais d’envisager des applications grand public de cette technologie. C’est ainsi que l’un des doctorants de l’université de Standford a eu l’idée de créer Lytro, la première société à commercialiser d’ici peu des appareils photo d’un nouveau genre. La société a déjà levé 50 millions de dollars lors de son premier tour de table, ce qui prouve que de nombreux espoirs se fondent sur cette technologie

Il est à parier que les premiers modèles de ce genre d’appareils se vendront à prix d’or, mais si la mayonnaise prend, il est possible de voir émerger dans les prochaines années une nouvelle tendance technologique qui pourrait bel et bien révolutionner la photographie. Soyons rassurés, ce n’est pas encore demain la veille que les clichés de Mme Michu seront élevés au rang de ceux de Willy Ronis. Cependant, c’est une affaire à suivre, et de très près…

Pour en savoir plus :

23 décembre 2009

Les effets des ondes électromagnétiques sur la santé

Pour ceux qui ne sont pas amateurs de jus d’agrume, j’ai eu l’occasion d’assister à une mini conférence traitant des méta-matériaux (sujet passionnant que j’aborderai peut être dans un autre billet) et des éventuels risques des ondes électromagnétiques pour l’homme.

Malgré le fait qu’en prépa on soit formatés pour savoir calculer des champs électromagnétiques dans divers milieux et situations, je suis loin d’être un expert sur le sujet. Mais je trouve intéressant de partager les conclusions et discussions relativement étonnantes qui ont eu lieu sur le sujet à travers un petit article qui a été publié sur Presse-Citron.

J’ai tâché d’être clair et objectif et de résumer à la fois ce qui a été dit pendant la conférence ainsi que certaines des conclusions du récent rapport de l’Afsset sur le sujet (qui a été publié il y a 2 mois de ça), le tout dans un article de taille raisonnable (personne ou presque ne lit les pavés à la longueur démesurée).

Puisque je suis ici chez moi, je peux me permettre d’exprimer mon point de vue sur un sujet somme toute sensible :

  • L’hyper-médiatisation de ce dernier laisse la porte grande ouverte aux idées fausses et introduit une crainte ou ne serait-ce qu’un doute chez le lecteur lambda qui ne sait pas comment réagir. S’en suivent des réactions disproportionnées face au réel danger.
  • Le réel soucis à l’heure actuelle est qu’il n’y a encore aucun résultat d’analyse sur le long terme, et pour cause : les technologies impliquées sont somme toutes récentes. Cependant, les études sur le court terme tendent à indiquer qu’il n’y aurait aucun impact sévère des OEM sur la santé humaine.
  • Il semblerait que l’avis général selon lequel les scientifiques ne sont pas d’accord sur le sujet et n’arrivent pas à trouver de compromis soit erroné. Il y a bien entendu des résultats expérimentaux qui rentrent en contradiction avec d’autres, mais les conditions expérimentales ne permettent pas toujours de les confronter entre elles. Le travail de l’Afsset a été justement de prendre en considération chacune de ses études et de comparer, les étudier de manière à en tirer les conclusions les plus objectives et les plus fiables possibles.
  • Les taux d’exposition auxquels nous sommes confrontés sont, semble-t-il, largement plus bas que ce que nous pouvons imaginer et largement en deçà des normes en vigueur. Tout ceci semble prouver qu’actuellement, à défaut de ne courir aucun risque, nous courrons un risque tout du moins limité.
  • Enfin, le principe de précaution continue de s’appliquer avec la diminution progressive des seuils d’exposition tolérés, diminuant de la même manière le risque lié aux ondes électromagnétiques.

En bref, cette confrontation m’a permis d’aborder le sujet d’un autre oeil. Si toutes les craintes ne s’évanouissent pas, elle m’a permis de les relativiser et donc de les appréhender différemment. Reste désormais à attendre quelques années pour avoir des résultats viables sur le long terme qui n’enrayeront certainement pas la polémiques, mais qui permettront de se faire encore une fois une idée un peu plus précise des risques encourus. Quoi qu’il en soit, il faut garder en tête qu’avec les OEM, tout comme en voiture, en avion ou dans son bain, le risque zéro n’existe pas mais qu’il faut bien vivre avec. ;-)

1 mars 2009

Faille spatio-temporelle

Si les trois premières dimensions sont dédiées à l’espace et la quatrième au temps au plus précisément à l’espace temps et que ces quatre dimensions régissent la physique fondamentale de notre existence, il est un endroit où elles n’ont pas lieu d’être. Newton doit se retourner dans sa tombe : le principe de relativité d’Einstein est plus que jamais vérifié dans ce nouveau référentiel (dont le caractère galiléen est bel et bien réfuté) qu’est l’internet.

Oubliez tous les axiomes et théorèmes qui vous sont chers car ici les variables de temps et d’espace n’ont pu lieu d’être. En des termes nettement plus scientifiques : c’est la fin des haricots. Dérivons donc l’équation improbable de l’hyperconnectivité par rapport aux variables d’espace : toutes les fantaisies sont imaginables. Créer un site de vente de statuettes de la tour Eiffel pour le marché japonnais depuis la Floride n’est plus une hérésie, contacter en un tour de mail un ami situé à deux continents et trois ou quatre de mers de nous est devenu une démarche courante. L’international est a portée de main ou, devrais-je dire, de clic et les frontières s’évanouissent sous vos yeux ébahis.

Les internautes occasionnels comme confirmés le savent : il est très facile de céder à la procrastination des heures durant devant son écran sans même s’en apercevoir. Ce qui parait être une minute sur Internet peut se révéler être un bon quart d’heure dans le vie "réelle". L’âge d’un internaute est calculable de la même manière que celle d’un chien, puisqu’il suffit de multiplier le temps que l’on estime avoir passé sur le net par un facteur multiplicatif proche de sept pour avoir un ordre d’idée du temps réel passé online.

Mais au delà de ces problématiques de bases, une autre propriété du Web est de permettre d’intemporaliser certaines informations. Internet est le marché des rumeurs : lancez en une à un endroit, vous la reverrez apparaitre tôt ou tard, parfois même après plusieurs années sans qu’elle n’ait pris une ride. Ceux-là mêmes qui s’insurgent de la une de Libération qui parle de Twitter un an après qu’ils en aient parlé sur leur propre blog (quelle honte !), devraient prendre conscience qu’ils en ont eux même parlé un an après que les early adopters n’aient disséqué le phénomène sur leurs propres pages. Ainsi le cheminement de l’information prend des caractères atypiques et passe d’une catégorie d’utilisateurs à l’autre en s’affranchissant des contraintes temporelles habituellement intimement lié à la définition de "nouvelle".

Mesdames et messieurs, plongez dans cet univers qui bouleverse les règles pré-établies; l’ordre, la hiérarchie, l’espace, le temps, tout est à réinventer dans cet univers parallèle en pleine construction. Les métavers souhaitent donner un sens physique à cette faille spatio-temporelle pour coller à l’idée que nous nous faisons d’un univers et permettre une représentation, un schéma mental du concept même de la galaxie internet. Mais finalement, la réintroduction de variables de temps et d’espace dans un univers qui s’en affranchit par essence ne finirait-elle pas par le dénaturer ou même par détruire sa spécificité ?

Messieurs les physiciens, abandonnez vos modèles approximatifs qui ne collent pas à cette nouvelle réalité, laissez place aux mathématiciens qui, à force d’abstraction, vont faire de ce nouveau monde un territoire conquis. Définir de nouveaux éléments, de nouvelles règles et propriétés en tous genres, voilà ce qui fera de ce monde un monde unique, polymorphe à la puissance inégalée. Surréalisme ? Peut-être. Folie ? Très certainement. Mais comme le dit si bien Gustave Parking, Seule la crainte de la folie nous fera descendre le drapeau de l’imagination.

10 septembre 2008

Vous avez dit "accélérateur à particules" ?

10 septembre 2008, 13h22. Nous sommes encore vivant. La fin du monde annoncée n'a pas eu lieu pour le moment : le faucheur nous a accordé un peu de répit. Si vous vous demandez de quoi je peux bien parler, jetez un oeil du côté du plus grand accélérateur à particules du monde qui a été mis en marche ce matin près de Genève par le CERN. 27km de périmètre pour l'anneau de l'accélérateur à particule qui devrait nous permettre de comprendre de nombreux phénomènes concernant les particules élémentaires et la formation de matière et d'antimatière.

La peur collective provient de la concentration d'énergie en un endroit pouvant, selon certaines sources, mener à la formation d'un trou noir en plein milieu de notre belle planète. Pour l'instant, il semblerait que nous soyons toujours en vie. Je me pince pour vérifier. "Aïe !" Je confirme ! Etonnant la physique à ce niveau n'est-ce pas ? Il faudra que je vous parle d'un tout autre sujet sur la production énergétique propre un jour, la Z-machine sur laquelle j'ai travaillé en juin dernier. Pour l'instant, j'ai un cours de thermophysique qui m'attend, je vous laisse ! Peut-être aurais-je l'occasion de vous reparler de cet accélérateur à particules un de ces jours lorsque je me serai un peu plus renseigné sur la question, qui sait ! ;-)

PS: Voici en prime une petite vidéo sympathique dénichée chez Blogging The News.


Large Hadron Rap

24 février 2008

Un logiciel très Phun pour les fondus de mécanique...

Pour ceux qui ne connaissent pas ou ne lisent pas AccessOweb, ce qui serait malgré tout une honte sans précédent, Philippe nous a dégoté un petit logiciel hyper-sympathique qui nous permet de schématiser certains comportements physiques ou plus précisément de la dynamique/mécanique. En effet, il vous est possible de tester l'effet d'un ressort sur un objet, de créer un effet de rotation sur un autre, de les lier, les animer, les empiler, les liquéfier et de regarder l'interaction physique de l'ensemble plus ou moins incongru et schématique que vous venez de composer. Difficile de rendre compte au travers des mots de l'ingéniosité de ce logiciel qui m'amuse comme un fou et qui a un côté pédagogique en plus d'être ludique. Le meilleur, c'est qu'il est disponible à la fois sous Windows et sous Linux (il n'est hélas pas encore disponible sous Mac).

Ha, et comme une vidéo parle des fois plus qu'un vieux discours, je vous laisse admirer les possibilité d'un logiciel pas si insignifiant que ça. Il est d'ailleurs très Phun puisque c'est son nom !

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